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le texte est : Dans cet ouvrage, la comédienne Emmanuelle Laborit rapporte ses souvenirs d'enfance et la relation particulière qui la lie à ses parents. l'ai adoré qu'on me raconte des histoires. Ensuite, j'ai appris à lire, et j'ai lu. J'étais toujours fourrée dans les dictionnaires, à chercher, à mémoriser. Je lisais Astérix et Obélix au début, sans Dans la vie, ie ressentais toujours un décalage par rapport aux scènes qui se déroulaient parfois mes yeux. L'impression que je n'étais pas dans le même film que les autres. Ce qui provoquait parfois chez moi des réactions inattendues. Je revois une fête à la maison; tout le monde parle, il n'y a que des entendants, je suis isolée, comme toujours dans ces cas-là. Le mystère de la communication possible entre ces gens me laisse perplexe. Comment font-ils pour parler tous en même temps, le dos tourné, le corps dans n'importe quel sens? A quoi ressemblent leurs voix? Je n'ai jamais entendu la voix de ma mère, de mon père, de mes amis. Leurs lèvres bougent, leurs bouches sourient, s'ouvrent et se ferment avec une folle rapidité. J'observe de toutes mes forces, puis me lasse. L'ennui, profond, me reprend, le désert de l'exclusion. Soudain, un ami chanteur, Maurice Fanon, que mon oncle a invité pour la soirée, vient vers moi et m'offre une fleur. Je prends la fleur et je fonds en larmes. Tout le monde me regarde. Ma mère se demande ce qui m'arrive. Au fond, qu'est-ce qui m'arrive? Je ne sais pas. Une émotion forte. Trop forte dans mon isolement? Je ne peux pas l'exprimer autrement qu'en pleurant? Le décalage entre eux et moi est tel, les situations, ce que font les personnages, sont si incompréhensibles? C'est possible. Je me demande encore pourquoi j'ai pleuré devant cette fleur avec tant de force. J'aimerais le J'ai fait beaucoup de cauchemars, c'est certain, entre zéro et sept ans. Tout ce que je ne comprenais pas dans la journée devait se bousculer dans ma tête. Les associations d'idées se faisaient en désordre. Grâce soit rendue à mon père, qui m'a ouvert le monde à Vincennes et à Washington, à lui qui «Viens, on va apprendre la langue des signes ensemble!» les questions : 1- Qui est désigné par le prénom "je" dans "Je revois une fête à la maison" (ligne 7) et dans "J'observe"(ligne12) ?
2- Quel est le genre de ce texte ? Justifiez
3- Relevez deux verbes au présent avec des valeurs différentes que vous préciserez. Quel est l'effet produit par le présent, dans le passage de la fête?
4- A) Relevez, dans le deuxième paragraphe, deux termes qui indiquent que l'enfant perçoit la vie comme une succession d'images. Justifiez.
B) Relevez le passage au discours direct et explicitez ce qu'il permet de comprendre la narratrice ?
5- Quels sentiments successifs Emmanuelle éprouve-t-elle au cours de cette soirée? Quel type de phrase
traduit ses difficultés ? Justifiez vos réponses. (3 pts)
6- A) Expliquez l'expression: «le désert de l'exclusion» (ligne 11) : quelle est la figure de style ? Quel reproche cette phrase contient-elle?
B) A votre avis, pourquoi l'auteur a-t-elle voulu écrire ses souvenirs ? Expliquez.
7- Que veut mettre en avant Frida Kalho en se représentant ainsi ? Quel rôle particulier de l'art est commun au texte à cette image ?
GRAMMAIRE ET COMPÉTENCE LINGUISTIQUE
1- A quel temps et à quel mode sont conjugués les verbes du deuxième paragraphe? Quelle est la valeur de ce temps? Expliquez son utilisation ici. (4pts)
2- Étudiez la composition du mot « indéfinissable » 120 et dites quel est son sens dans la phrase. (4pts)
3- Réécrivez les lignes 11 à 14 de : «Leurs lèvres bougent » jusqu'à « m'offre une fleur », au passé en faisant toutes les transformations nécessaires. (10 pts)


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