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Bonjour pouvez vous m'aider :
Icebergs, sans garde-fou, sans ceinture, où de vieux cormorans (1) abattus et les âmes des matelots morts récemment viennent s'accouder aux nuits enchanteresses de l'hyperboréal (2). Icebergs, Icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel, enrobés dans la calotte glaciaire de la planète Terre. Combien hauts, combien purs sont tes bords enfantés par le froid. Icebergs, Icebergs, dos du Nord-Atlantique, augustes Bouddhas gelés sur des mers incontemplées. Phares scintillantes de la Mort sans issue, le cri éperdu(3) du silence dure des siècles. Icebergs, Icebergs, Solitaires sans besoin, des pays bouchés, distants, et libres de vermine. Parents des îles, parents des sources, comme je vous vois, comme vous m'êtes familiers. Icebergs, in La Nuit Remue, Henri Michaux, 1935
(1) oiseaux de mer; (2) Vent mythique du grand Nord; (3) violent
I-Un spectacle sublime entre intemporalité et infinité
1) Relève tout ce qui évoque la féerie. 2) Relève une assonance dans les deux premières strophes. Quel est l'effet produit?
3) Relis encore les deux premières strophes. Comment le poète traduit-il l'intemporalité du spectacle?
II-Le royaume des morts
1) Relève le champ lexical de la mort dans le poème. Quel est l'effet produit?
2) Sois attentif aux sonorités. Comment le règne du silence est-il suggéré?
III-La recueillement du poète.
1) a) Relève le champ lexical de la religion. b) Quelle figure de style caractérise la construction du poème ? Qu'en déduis-tu ? 2) Relève l'oxymore de la troisième strophe ? En quoi s'agit-il d'une vision paradoxale de la littérature?​


Répondre :

I- Un spectacle sublime entre intemporalité et infinité:

1) Le poème évoque la féerie à travers des images comme "Icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel" et "Icebergs, Solitaires sans besoin, des pays bouchés, distants, et libres de vermine".

2) L'assonance dans les deux premières strophes se trouve dans la répétition du son "ou" dans "sans garde-fou, sans ceinture" et "abattus et les âmes des matelots morts récemment".

3) Le poète traduit l'intemporalité du spectacle en utilisant des termes comme "Icebergs, Icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel" et "phrases scintillantes de la Mort sans issue", créant une atmosphère de permanence et de grandeur.

II- Le royaume des morts:

1) Le champ lexical de la mort dans le poème comprend des mots comme "âmes des matelots morts", "cri éperdu du silence", et "phrases scintillantes de la Mort sans issue", créant une atmosphère sombre et mystérieuse.

2) Le règne du silence est suggéré par des sonorités douces et harmonieuses qui évoquent la tranquillité et le repos, renforçant ainsi l'idée de la mort et du recueillement.

III- La recueillement du poète:

1) a) Le champ lexical de la religion comprend des mots comme "cathédrales", "phrases scintillantes de la Mort", et "cri éperdu", évoquant des images religieuses et spirituelles. b) Le poème est caractérisé par une structure répétitive et rythmique, créant une sensation de méditation et de contemplation.

2) L'oxymore de la troisième strophe est "Icebergs, Solitaires sans besoin", qui juxtapose l'idée de solitude avec l'absence de nécessité, soulignant ainsi la nature paradoxale et mystérieuse du paysage glacial, ce qui reflète également la complexité de la condition humaine.

Réponse :

I- Un spectacle sublime entre intemporalité et infinité

1) Le poème évoque la féerie à travers les termes tels que "nuits enchanteresses", "phares scintillantes", "Solitaires sans besoin", "familiers".

2) L'assonance "Icebergs, Icebergs" dans les deux premières strophes crée un effet de répétition et renforce l'idée de grandeur et de majesté des icebergs.

3) Le poète traduit l'intemporalité du spectacle en utilisant des termes tels que "Icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel" et en décrivant les icebergs comme des "Bouddhas gelés sur des mers incontemplées".

II- Le royaume des morts

1) Le champ lexical de la mort dans le poème est présent à travers les termes "âmes des matelots morts récemment", "Phares scintillantes de la Mort sans issue", "cri éperdu".

2) Le règne du silence est suggéré à travers les sonorités du poème qui renforcent l'idée de solitude et de vacuité.

III- La recueillement du poète

a) Le champ lexical de la religion est présent à travers le terme "cathédrales" qui évoque la spiritualité et la grandeur.

b) La construction du poème est caractérisée par une vision paradoxale qui mêle la grandeur et la majesté des icebergs à leur côté solitaire et mortifère.

2) L'oxymore de la troisième strophe, "Cathédrales sans religion de l'hiver éternel", renforce l'idée de grandeur et de mysticisme tout en soulignant l'aspect froid et implacable de l'hiver éternel, le tout formant une vision paradoxale et intrigante de la nature et de la littérature.

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