La pièce était silencieuse, à l'exception du grésillement de la radio. Ma mère et moi étions assis, écoutant l'appel du 18 juin du général de Gaulle. Elle se tourna vers moi, ses yeux brillaient d'une intensité que je n'avais jamais vue auparavant.
"Romain," commença-t-elle, "tu sais ce que cela signifie, n'est-ce pas ?"
Je hochai la tête, comprenant l'importance de ce moment. "Oui, maman. C'est un appel à résister."
Elle hocha la tête, ses yeux ne quittant jamais les miens. "Et tu sais ce que tu dois faire, n'est-ce pas ? Tu dois te comporter en héros pour défendre ton pays."
Je sentis une boule se former dans ma gorge. "Je ferai de mon mieux, maman. Pour toi, pour la France."
( En écrivant ces mots, je suis submergé par les souvenirs de cette époque. Je me souviens de la détermination dans les yeux de ma mère, de la peur et de l'excitation que je ressentais. Je me souviens de la promesse que j'ai faite ce jour-là, une promesse que j'ai tenue.)
