Si mes parents avaient quitté Paris, ils auraient trouvé refuge chez un colonel en retraite. Ils auraient logé dans une chambre sous les combles et auraient partagé la vie calme de leurs hôtes. Maxime aurait travaillé dans le parc de la propriété et se serait ainsi acquitté de sa pension. Tania aurait proposé des cours de gymnastique. Ces activités leur auraient laissé le loisir d'explorer la région. Ils auraient fait du vélo, seraient montés en haut des collines. Ils se seraient détendus au bord de la Creuse que Tania aurait traversée à la nage. Maxime l'aurait contemplée. Le soir, ils seraient sortis, se seraient promenés dans l'ombre des berges et se seraient embrassés comme de jeunes amoureux. Puis ils seraient rentrés, auraient gravi l'escalier en silence et se seraient aimés en silence...
