Répondre :
Réponse:
Le Paternalisme qui nous semble peut-être un peu désuet ou archaïque, voire moralement incorrect, dans notre XXI ème siècle tout neuf n’est guère critiquable en tant que tel dans le contexte difficile des débuts du capitalisme industriel où des patrons tout puissants régnaient sans partage (ou presque) sur un prolétariat faible et peu éduqué pour ne pas dire inculte et servile …
Explications :
Selon M Schneider les patrons ont le devoir de s’occuper du bien être de leurs employés, dans la mesure du possible et du raisonnable. Mais le système, l’économie, a ses contraintes, déjà la concurrence avec les autres entreprises est une limite à la générosité.
Schneider, un patron paternaliste (ce qui est presque un pléonasme car père, pater, et patron ont la même origine), il se présente et se représente même comme un saint patron (cf le vitrail de l’église St Henri du Creusot qui prête les traits d’Henri Schneider à Saint Eloi, patron des forgerons, ce qui est la moindre des choses pour le patron d’une usine de sidérurgie). Ce détail peut nous sembler anecdotique, mais il nous montre l’importance du patron à cette époque, plus qu’un simple employeur, il est aussi le propriétaire des logements des ses ouvriers comme de la plupart des institutions sociales de la ville.
Bien que prétendant vouloir « corriger les inégalités sociales » dont souffrent ses employés, Henri Schneider reste typiquement un patron libéral. Il rejette par principe toute intervention de l’état au niveau de la réglementation du travail. Pour Henri Schneider, le patron et ses ouvriers doivent se mettre d’accord sur les conditions du travail (les horaires et les salaires). S’il ne se dit pas hostile par principe à une réduction du temps de travail, qu’il pourrait d’abord appliquer à lui-même (qui travaille plus de dix heures par jour, donc plus que ses ouvriers),il affirme que cette mesure aurait pour conséquences fâcheuses de réduire les salaires ou d’augmenter les prix ( il n’envisage nullement la diminution de ses profits). D’autre part, il pense que l’ouvrier doit être libre de travailler plus (plus de dix heures par jour) s’il le souhaite. (remarquons que ce discours datant de 1897 est toujours d’actualité)
Merci d'avoir visité notre site Web dédié à Histoire. Nous espérons que les informations partagées vous ont été utiles. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou besoin d'assistance. À bientôt, et pensez à ajouter ce site à vos favoris !