Le deuxième album de Grand Corps Malade sintitule Enfant de la ville.
En voici le morceau éponyme (celui qui donne son nom à l'album).
Si la campagne et côté face, je suis un produit du côté pila
Là où les apparts s'empilent, je suis enfant de la ville
Je ressens le cœur de la ville qui cogne dans ma poitrine
J'entends les sirènes qui résonnent mais est-ce vraiment un crime
D'aimer le murmure de la rue et l'odeur de l'essence
Jai besoin de cette atmosphère pour développer mes sens
(Refrain) (bis) Je suis un enfant de la ville, je suis un enfant du bruit
J'aime la foule quand ça grouille, j'aime les rires et les cris J'écris mon envie de croiser du mouvement et des visages
10 Je veux que ça claque et que ça sonne, je ne veux pas que des vies sages
Je trempe ma plume dans l'asphalte, il est peut-être pas trop tard Pour voir un brin de poésie même sur nos bouts de trottoirs
Le bitume est un shaker où tous les passants se mélangent
Je ressens ça à chaque heure et jusqu'au bout de mes phalanges
15 Je dis pas que le béton c'est beau, je dis que le béton c'est brut
Ca sent le vrai, l'authentique, peut-être que c'est ça le truc
Quand on le regarde dans les yeux, on voit bien que s'y reflètent nos vies Et on comprend que slam et hip-hop ne pouvaient naître qu'ici
Difficile de traduire ce caractère d'urgence
20 Qui se dégage et qu'on vit comme une accoutumance
Besoin de cette agitation qui nous est bien familière
Je l'offre une invitation dans cette grande fourmilière
¡'suis allé à New York, je me suis senti dans mon bain Ce carrefour des cultures est un dictionnaire urbain
J'ai l'amour de ce désordre et je ris quand les gens se ruent Comme à l'angle de Broadway et de la 42ème rue
(Refrain) (bis)
Je me sens chez moi à Saint-Denis, quand y'a plein de monde sur les quais c me sens chez moi à Belleville ou dans le métro new-yorkais urtant j'ai bien conscience qu'il faut être sacrément taré ir aimer dormir coincé dans 35 mètres carrés is j'ai des explications, y a tout mon passé dans ce bordel E face à cette folie, j'embarque mon futur à bord d'elle
A sord de cette pagaille qui m'égaye depuis toujours
Cest beau une ville la nuit, c'est chaud une ville le jour Moi dans toute cette cohue je promène ma nonchalance
Je me balade au ralenti et je souris à la chance
GRAND CORPS MALADE, « Enfant de la ville », album Enfant de la ville, ® Anouche productions, 2008. COMPÉTENCE-JE CONNAIS LA DIFFÉRENCE ENTRE
L'ORAL ET L'ÉCRIT
La ville comme inspiration
1. Quelle image de la ville se dégage de ce texte ?
2. Relevez un passage illustrant chacun des sens
suivants: vue, ouïe, odorat, toucher.
3. Relevez une rime ou un autre effet sonore que
vous trouvez intéressant et expliquez pourquoi.
4. Relevez une métaphore et expliquez-la.
5. a) Selon vous, la ville est-elle un bon sujet de
poésie? b) Connaissez-vous d'autres poèmes
consacrés à la ville?
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