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Quelle image de la guerre trouve-t-on dans ce texte et cette image? (15 lignes minimum)
Je ne peux pas oublier la guerre (Jean Giono)

Je ne peux pas oublier la guerre. Je le voudrais. Je passe des fois deux jours ou trois sans y penser et brusquement, je la revois, je la sens, je l'entends, je la subis encore. Et j'ai peur.... Vingt ans ont passé. Et depuis vingt ans, malgré la vie, les douleurs et les bonheurs, je ne me suis pas lavé de la guerre. L'horreur de ces quatre ans est toujours en moi. Je porte la marque. Tous les survivants portent la marquent. J'ai été soldat de deuxième classe dans l'infanterie pendant quatre ans, dans des régiments de montagnards. Avec M. V., qui était mon capitaine, nous sommes à peu prés les seuls survivants de la 6ème compagnie. Nous avons fait les Eparges, Verdun-Vaux, Noyons- Saint-Quentin, le Chemin des Dames, l'attaque de Pinon, Chevrillon, le Kemmel. La 6ème compagnie a été remplie cent fois et cent fois d'hommes. La 6ème compagnie était un petit récipient de la 27ème division comme un boisseau à blé. Quand le boisseau était vide d'hommes, enfin quand il n'en restait plus que quelques-uns au fond, comme des grains collés dans les rainures, on le remplissait de nouveau avec des hommes frais. On a ainsi rempli la 6ème compagnie cent fois et cent fois d'hommes. Et cent fois on est allé la vider sous la meule. Nous sommes de tout ça les derniers vivants , V. et moi. MORTS AU CHAW DYDWIELR​


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Réponse:

Dans ce passage de Jean Giono intitulé "Je ne peux pas oublier la guerre", l'auteur peint une image poignante de la guerre à travers les souvenirs et les sentiments persistants d'un vétéran. Giono décrit la guerre comme une expérience traumatisante et omniprésente qui continue de hanter l'esprit du narrateur, même après vingt ans. La guerre est dépeinte comme un fardeau insupportable que le narrateur ne parvient pas à secouer, malgré ses tentatives pour l'oublier.

L'image de la guerre dans ce texte est celle d'un cauchemar persistant, où les souvenirs d'horreur et de souffrance continuent de hanter le narrateur. Les mots utilisés par Giono - "revois", "sens", "entends", "subis" - soulignent l'intensité et la réalité persistante de ces souvenirs. La guerre est présentée comme une cicatrice indélébile dans l'esprit du narrateur, une marque profonde qui ne s'efface pas avec le temps.

De plus, Giono utilise des détails spécifiques pour illustrer l'ampleur de l'expérience du narrateur pendant la guerre. Les noms des batailles auxquelles il a participé - Les Eparges, Verdun-Vaux, Noyons-Saint-Quentin, le Chemin des Dames, l'attaque de Pinon, Chevrillon, le Kemmel - évoquent une série d'épreuves et de dangers auxquels le narrateur a été confronté. Les récits de la 6ème compagnie, constamment remplie de nouveaux soldats et vidée sous la meule de la mort, renforcent l'image de la guerre comme une expérience brutale et répétitive, où la vie des hommes est sacrifiée encore et encore.

En résumé, à travers ce texte, Jean Giono présente une image puissante et déchirante de la guerre, dépeinte comme une expérience traumatique et inoubliable qui continue de hanter ceux qui l'ont vécue.