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faire une contraction de texte de 150-165 mots avec le texte suivant. Nous passons un temps fou à apprendre à nos filles à se préoccuper de l'opinion que les garçons ont d'elles. Mais le contraire n'est pas vrai. Nous n'apprenons pas à nos fils à se soucier d'être aimables. Nous passons un temps fou à répéter à nos filles qu'elles ne peuvent être en colère, ni agressives, ni dures, ce qui était déjá grave en soi, sauf que nous prenons le ou excusons les garçons qui, eux, ne s'en privent pas Dans le monde entier, il y a un nombre contre-pied et felicitons incroyable d'articles de magazines et de livres que abreuvent les femmes de conseils sur ce qu'il faut faire, sur la façon d'être ou de ne pas être pour attirer les hommes ou leur pling On ne trouve pas loin s'en faut, autant de guides de ce genre destinés aux hommes. [...] Partout dans le monde, la question du genre est cruciale Alors j'aimerais aujourd'hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement Notre façon d'éduquer les garçons les dessert énormément.

Nous réprimons leur humanité. Notre définition de la virilité est très restreinte. La virilité est une cage exiguë, rigide et nous y enfermons les garçons. Nous apprenons aux garçons à redouter la peur, la faiblesse, la vulnérabilité. Nous leur apprenons

à dissimuler leur vrai moi, car ils sont obligés d'être, dans le parler nigérian', des hommes durs. Au lycée, un garçon et une fille, adolescents, sortent avec peu d'argent de poche. Pourtant, c'est

toujours le garçon qui doit régler l'addition pour prouver sa virilité. (Ce qui ne nous empêche pas de nous demander pourquoi les garçons ont davantage tendance à voler de l'argent à leurs parents.) Et si nous inculquions aux garçons et aux filles qu'il ne faut pas faire de lien entre virilité et argent?

Et si l'idée n'était pas «c'est au garçon de payer» mais «c'est au plus riche de payer >>? Evidemment, du fait de leur supériorité historique, ce sont toujours les hommes les plus riches aujourd'hui. En revanche, si nous commençons à élever les enfants autrement, dans cinquante ans, dans cent ans, les garçons n'auront plus à prouver leur virilité par des moyens matériels.

Mais ce que nous faisons de pire aux hommes- en les convainquant que la dureté est une obligation-, c'est de les laisser avec un ego très fragile. Plus un homme se sent contraint d'être dur, plus son ego est faible. Quant aux filles, nos torts envers elles sont encore plus graves, parce que nous les élevons de façon qu'elles ménagent l'ego fragile des hommes.

Nous apprenons aux filles à se diminuer, à se sous-estimer.

Nous leur disons: tu peux être ambitieuse, mais pas trop. Tu dois viser la réussite sans qu'elle soit trop spectaculaire, sinon tu seras une menace pour les hommes. Si tu es le soutien de famille dans ton couple, feins de ne pas l'être, notamment en public, faute de quoi, tu l'émasculeras

5 Et si nous remettions en question ce principe lui-même ? Pourquoi faudrait-il que la réussite d'une Come femme soit une menace pour un homme? (590 mots)​