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Compréhension et interprétation 1. Qui est Anne et quel rôle joue-t-elle pour l'enfant ? Répondez en vous appuyant sur le texte. 2. a. Quelles sont les caractéristiques physiques d'Anne? b. Quel est son caractère ? sa vie? c. Comment expliquez-vous les choix de l'enfant ? 3. L'enfant a-t-il conscience de sa différence ? Citez le texte à l'appui de votre réponse. 4. L. 39 à 50: a. Que raconte cette scène ? b. Est-ce une ex- périence positive ou négative pour l'enfant ? Développez votre point de vue. 5. Comment comprenez-vous le dernier paragraphe ? 6. Selon vous, Daniel Tammet a-t-il su dépasser sa différence?

Et voici l'histoire
Les personnes touchées par le syndrome d'Asperger cherchent à se faire des amis, mais ont beaucoup de difficultés à y réussir. Je ressentais profondément ce sentiment douloureux d'isolement et cela m'était très pénible. Pour compenser ce manque d'amis, je créais les miens propres pour m'accompagner durant mes promenades autour des arbres dans la cour de récréation. Il y en a un dont je me souviens très distinctement en- core aujourd'hui. Quand je ferme les yeux, je peux toujours voir son visage ratatiné mais beau, au moins pour moi. C'était une très grande femme, de plus d'un mètre quatre-vingts, couverte de la tête aux pieds d'un manteau bleu. Son visage était très fin et creusé de rides parce qu'elle était très, très vieille - plus de cent ans. Ses yeux étaient comme d'étroites fentes mouillées et souvent fermés, comme absorbés dans de profondes pensées. Je ne lui demandai pas d'où elle venait, cela n'avait pas d'importance pour
moi. Elle me dit qu'elle s'appelait Anne. Chaque récréation se passait en longues conversations réfléchies avec Anne. Sa voix était douce et toujours gentille, bienveillante et rassurante. Je me sentais calme avec elle. Son histoire personnelle était complexe elle avait été mariée à un homme nommé John qui avait travaillé comme forgeron. Ils avaient été heureux ensemble, mais n'avaient pas eu d'enfants. John était mort, il y a longtemps, et Anne était seule mais très heu- reuse de ma compagnie. Je me sentais très proche d'elle, parce qu'il n'y avait rien que je puisse dire ou faire qui l'amènerait à m'aimer mal ou à s'éloigner. Je pouvais me décharger de toutes mes pensées qu'elle écoutait patiemment, immobile, sans jamais m'interrompre ou me dire que j'étais étrange ou bizarre.
Souvent, les conversations que nous avions étaient philosophiques, nous parlions de la vie, de la mort, et de tout ce qu'il y a entre les deux. Nous parlions de mon amour des coccinelles et de mes tours de pièces de monnaie, nous parlions de livres, de nombres, de grands arbres, de géants et de princesses de contes de fée. Parfois, je posais à Anne une question à laquelle elle ne répondait pas. Un jour, je lui demandai pourquoi j'étais tellement différent des autres enfants, mais elle secoua la tête en me disant qu'elle ne pouvait pas répondre. Je pensais que la réponse devait être terrible et qu'elle essayait de me protéger. De sorte que je ne lui posai plus jamais cette question. En revanche, elle me dit de ne pas m'inquiéter des autres garçons et que tout se passerait bien. Elle me disait beaucoup de choses pour me rassurer et cela marchait toujours. Quand je la quittais, je me sentais toujours heureux et apaisé.

Un jour, alors que je marchais comme d'habitude parmi les arbres en frappant leur écorce rugueuse avec mes talons, elle apparut. Elle était silen- cieuse, d'une manière que je ne lui avais jamais vue. Elle me demanda de la regarder parce qu'elle avait quelque chose d'important à me dire. C'était difficile, mais je levai la tête. Sa bouche était très fermée et son visage, plus doux et plus brillant que les autres fois. Elle ne dit rien pendant plusieurs minutes et puis parla très, très doucement, lentement, m'informant qu'il fallait qu'elle s'en aille et qu'elle ne reviendrait pas. Je devins très nerveux et lui demandai pourquoi. Elle me répondit qu'elle était en train de mourir et qu'elle était venue me dire so adieu. Puis elle disparut une dernière fois. Je pleurai jusqu'à l'épuisement, et mon chagrin dura plusieurs jours. Elle m'était très proche et je savais que je ne l'oublierais jamais.

Avec le recul, Anne était la personnification ss de mes sentiments de solitude et d'incertitude. Elle était le produit de cette part de moi qui voulait affronter mes limites et m'en libérer En la laissant partir, je prenais la pénible décision d'essayer de trouver ma voie dans le vaste monde et d'y vivre.























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Réponse :

Explications :

Anne est une figure imaginaire créée par l'enfant touché par le syndrome d'Asperger pour combler son sentiment d'isolement. Elle joue le rôle d'une amie bienveillante et réconfortante qui l'accompagne durant ses promenades et avec qui il peut avoir des conversations enrichissantes.

a. Anne est décrite comme une très grande femme de plus d'un mètre quatre-vingts, très vieille, avec un visage fin et creusé de rides, des yeux étroits et souvent fermés.

b. Son caractère est doux, gentil, bienveillant et rassurant. Sa vie est marquée par son mariage avec John, un forgeron, et par le bonheur qu'elle trouve en compagnie de l'enfant.

c. L'enfant choisit de créer Anne pour combler son besoin d'amitié et de compagnie, trouvant en elle une écoute bienveillante et une source de réconfort.

L'enfant semble conscient de sa différence lorsqu'il se questionne sur le fait d'être tellement différent des autres enfants. Anne ne répond pas à cette question, ce qui indique que l'enfant est conscient de sa singularité.

a. La scène décrite (lignes 39 à 50) raconte le moment où Anne informe l'enfant de son départ imminent et lui dit qu'elle ne reviendra pas.

b. Cette expérience est probablement perçue comme négative pour l'enfant, car il ressent un profond chagrin et une grande tristesse à l'idée de perdre Anne, qui représentait pour lui un soutien et une présence réconfortante.

Le dernier paragraphe semble indiquer que, en laissant partir Anne, l'enfant prend la décision difficile de faire face à ses propres limites et d'essayer de trouver sa place dans le monde réel, en laissant derrière lui cette figure imaginaire qui représentait ses sentiments de solitude et d'incertitude.

Selon l'histoire, il semble que l'enfant ait pu dépasser sa différence en prenant la décision de laisser partir Anne et de chercher à vivre dans le monde réel malgré ses défis et ses particularités. En affrontant ses limites et en prenant cette décision, il montre une volonté de s'épanouir au-delà de sa différence.

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