tiens tu peux couper certaine parties si tu veux:
Ces formes de discriminations sont plus largement d’ordre culturel et s’expliquent par la construction même des sports en Occident. Historiquement, les sports modernes sont des (ré)inventions européennes des xix e et xx e siècles. À l’époque, plus encore qu’aujourd’hui, ces démocraties européennes n’étaient pas égalitaires, encore moins paritaires. Les sports se sont donc nourris de ces différentes inégalités originelles. À la fin du xix e siècle, par exemple, il était convenu que certaines catégories de la population régentent les autres tout en constituant les modèles de pratiques physiques à suivre [2]. Aujourd’hui, ce cadre est maintenu globalement, malgré les ouvertures récentes aux différentes catégories sociales et aux minorités. C’est pourquoi la ou les populations discriminées doivent être meilleures pour atteindre le même niveau de qualification, de recrutement, de paie, de promotion, comme le soulignent des expressions du sens commun, voire des blagues [3]. Dans certains milieux sportifs, cette réalité discriminante est telle qu’il n’est pas rare d’entendre dire « qu’une femme ou un Noir doit être deux fois meilleur pour entrer dans telle ou telle équipe, pour obtenir telle ou telle récompense » ! Ces discriminations, souvent difficiles à démontrer, sont précisément confirmées, comme nous allons le voir, à différents niveaux de pratique : au baseball, au football américain ou au basketball aux États-Unis, au football au Royaume-Uni, au hockey au Canada, etc. Des évolutions vers l’équité semblent cependant se dessiner dans le cadre de quelques situations sportives contemporaines, notamment professionnelles.
