L'HEURE AFRICAINE
Dans la culture occidentale, le temps revêt un caractère primordial. (...). L'activité
entrepreneuriale est une véritable course contre la montre et « nul ne peut maîtriser son travail en
jouant de façon permissive avec l'aiguille de sa montre » (...). Le meilleur exemple de la rigueur
dans la gestion du temps est sans doute la précision des horaires des vols des compagnies
aériennes occidentales et des trains qui impressionnent les voyageurs africains. (...). Le temps
c'est de l'argent et le profit qui est l'objectif de toute entreprise ne se réalise qu'en gagnant du
temps. Le niveau de production par heure, par jour, par mois ou par an sera un critère de
performance pour l'entreprise, tandis que les heures perdues, les absences et les retards seront des
facteurs de contre productivité.
Or, dans la société traditionnelle africaine, le temps n'a pas cette même valeur stratégique.
Il est mesuré au rythme des saisons, des récoltes, des cérémonies funéraires, des baptêmes ou des
rites divers. Cette vision imprécise du temps et de la durée qui découle de la patience légendaire
des Africains ne fait pas bon ménage avec l'exactitude dans la logique de l'entreprise moderne.
Alors, la plupart des travailleurs ont les difficultés à admettre le caractère critique du temps. On
prend soin de quitter son bureau, son usine ou son chantier, toujours à l'heure exacte, mais on y
arrive très souvent en retard. En Côte d'Ivoire, depuis que le samedi est décrété jour chômé à la
fonction publique, la journée de vendredi est considérée par la plupart des salariés comme un jour
férié. Le week-end est anticipé à cause des demandes de permission qui sont devenues
courantes. La raison est simple : les cérémonies funèbres - les levées de corps et transfert - qui se
faisaient auparavant les samedis se font désormais tous les vendredis.
Dans la conscience de la majorité des Africains, le temps ce n'est pas de l'argent. Les faux
rendez-vous, le retard sous toutes ses formes, même dans les cérémonies les plus officielles,
procèdent d'un état d'esprit qui a tendance à se généraliser dans le milieu africain au point où on
parle même de « l'heure africaine »>.
Existe-t-il une lune, un soleil ou une montre spécifique aux Africains pour qu'on invente
une heure africaine ? « L'heure africaine » dont on parle, ne serait-elle pas celle des retardataires ?
Accepterons-nous d'être en retard à la vie ?
Il ne fait aucun doute qu'en retardant les échéances et en ignorant les détails d'exécution
des tâches, on désorganise l'entreprise et on finit par faire des pertes. Le temps perdu vaut donc
autant de bénéfices accumulés. Or, une entreprise africaine ne peut relever les défis de la
compétition mondiale actuelle tant qu'elle n'aura pas remis ses pendules à l'heure. Car << l'heure
africaine », qui végète dans nos mentalités c'est bien celle du sous-développement.
J’ai besoin d’un résumé au1/4 de son volume initial de 472
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