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Texte : La porte se ferma. Ma mère traversa le patio et monta précipitamment l'escalier, Déjà, les questions fusaient de toutes les chambres. Rahma se pencha à la fenêtre, Kanza qui l'avait près du puits lâcha ses seaux et son savon, Fatma Bziouya abandonna son rouet, toutes interrogeaient 87 à la fois ma mère sur la santé de mon père, sur son nouveau travail, sur l'endroit où il se trouvait. Mais ma mère répondait par des mots vagues suivis d'un cortège de formules de politesse. La curiosité de nos voisines se montrait tenace. Elles désiraient toutes savoir ce que mon père nous avait envoyé. Je sentais que ma mère tenait à les faire languir. Quand j'arrivai dans notre chamore, je trouvai, posés sur la petite table ronde, une douzaine d'oeufs, un pot de terre ébréché plein de beurre et une bouteille d'huile d'un brun sombre. Je regardai ma mère, elle rayonnait de joie. Ses yeux étaient remplis de larmes. - - Regarde, me dit-elle, ce que ton père nous a envoyé ! Il ne nous a pas oubliés. Il est loin, mais il veille sur nous. Il nous a même fait parvenir de l'argent. Regarde ! regarde Elle ouvrit la main. Je vis trois pièces d'argent jeter leurs reflets de clair de lune. Ce monologue fut murmuré à mi-voix, mais les oreilles qui guettaient cet instant surprirent le mot argent. Le mot magique voyagea d'une bouche à l'autre. Nos voisines à demi satisfaites reprirent leur ouvrage. Elles savaient fort bien que ma mère ne leur cacherait pas longtemps sa bonne fortune. Moi, je pensais surtout à notre promenade qui paraissait très compromise. Je ne la regrettais pas. La gaîté de ma mère me gagna. Tout se mit à chanter en moi et autour de moi. « Nous sommes riches ! Nous sommes riches " répétais-je pour moi-même . Une semaine auparavant je n'osais même pas penser à l'étendue de notre pauverauté. La misère habitait nos murs,suintant du plafond , imprégnait de son odeur jusqu'a notre linge . Le messager invisible a surgi ce matin dans notre existence, il a balayé nos craintes , nos appréhensions , nos inquiétudes .Nous pouvions, ma mère et moi , faire confiance a notre bonne étoile et patienter.
Sidi Mohamed , va jouer sur la terrasse si cela te fait plaisir , me dit ma mère ;
aujourd'hui, j'ai trop à faire pour te conduire sur la tombe de Sidi Ali M'zali , nous irons , s'il plait à Dieu , la semaine prochaine ou l'une des semaines à venir.
COMPRÉHENSION :
1; Pourquoi le narrateur chante-t-il ?
2:"le mot magique voyagea..."
a:Quelle figure de style comporte cet énoncé?
b:Quelle idée met-elle en valeur
3:Quelle est la tonalité (registre littéraire) dominant dans le passage qui va de " la gaité de ma mère me gagna....faire confiance à notre bonne étoile "
4:Certains voisins se montrent curieux, indiscrets et veulent tout savoir sur la vie des gens autour d'eux. A votre avis ce genre de comportement est-il acceptable ?
5:la mère a l'intention de conduire son fils de six ans sur la tombe de Sidi M'zali .Que pensez-vous de cette pratique ? ​


Texte La Porte Se Ferma Ma Mère Traversa Le Patio Et Monta Précipitamment Lescalier Déjà Les Questions Fusaient De Toutes Les Chambres Rahma Se Pencha À La Fen class=

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Zbeub zbeub Amine mojitoooo
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