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Bonjour je dois faire un commentaire sur un passage de la rage de l’expression de francis ponge mais je ne comprends pas pouvez-vous m’aider s’il vous plaît ?

Fabrique de bois mort. l'entre dans cette importante fabrique de bois mort.) Ce qui est agréable là-dedans c'est la parfaite sécheresse.
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Qui assure vibrations et musicalité'. Quelque chose de métallique.
Présence d'insectes. Parfums.
Surgissez, bois de pins, surgissez dans la parole. L'on ne vous connaît pas. - Donnez votre formule. - Ce n'est pas pour rien que - 165 vous avez été remarqués par F. Ponge...
18 août 1940.
Au mois d'août 1940 je suis entré dans la familiarité des bois de pins. À cette époque, ces sortes particulières de hangars, de préaux, de halles naturelles ont acquis leur chance de sortir du monde muet, de la mort, de la non-remarque, pour entrer dans celui de la parole, de l'utilisation par l'homme à ses fins morales, enfin dans le Logos, ou, si l'on préfère et pour parler par analogie, dans le Royaume de Dieu.
20 août 1940.
Ici, où se dresse une profusion relativement ordonnée de mâts séniles, coiffés de cônes verdoyants, ici, où le soleil et le vent sont tamisés par un infini entrecroisement d'aiguilles vertes, ici où le sol est couvert d'un épais tapis d'épingles à cheveux végétales : ici se fabrique lentement le bois. En série, industriellement, mais avec une lenteur majestueuse ici se fabrique le bois. Il se parfait en silence et avec une majestueuse lenteur et prudence. Avec une assurance et un succès certains aussi. Il y a des sous-produits : obscurie, méditation, parfum, etc, fagors' de moindre qualite, pommes de pins (fruits serrés comme des ananas), aiguilles à ché. veux végétales, mousses, fougères, myrtilles, champignons. Mais, à travers toutes sortes de développements l'un après l'autre caducs
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(et qu'importe), l'idée générale se poursuit et s'entrevoit la hampe, le mât: - la poutre, la planche.
Le pin (je ne serais pas éloigné de dire que) est l'idée élémentaire de l'arbre. C'est un i, une tige, et le reste importe peu. C'est pourquoi il fournit - de ses développements obligatoires selon l'ho-
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rizontale - tant de bois mort. C'est que seule importe la tige, toute droite, élancée, naïve et ne divergeant pas de cet élan naïf et sans remords ni retouches ni repentirs. (Dans un élan sans repentir, tout simple et droit.)
Tout évolue aussi vers une parfaite sécheresse...


Répondre :

Ce passage de "La Rage de l'expression" de Francis Ponge semble décrire la fascination de l'auteur pour les bois de pins. Ponge s'attarde sur la fabrique du bois, évoquant une sorte de transformation où la nature se mue en matériau exploitable par l'homme. Le texte souligne la sécheresse parfaite des bois de pins, attribuant à cette caractéristique une qualité musicale et vibrante. L'auteur semble attribuer une importance particulière à la verticalité du pin, considérant sa tige élancée comme l'idée élémentaire de l'arbre. La description méticuleuse des détails contribue à créer une atmosphère contemplative et presque sacrée autour de cette transformation lente du bois.