Dans cet extrait, il est question du parcours scolaire de Samira née en 1970 en Algérie, dont le père a émigré en France en 1971 pour être ouvrier dans le bâtiment. Après une scolarité dans le collège de son quartier, Samira entre dans un lycée de centre-ville. Dans ce nouveau lycée de centre-ville, elle fait connais- sance avec un monde nouveau et étrange, la bourgeoisie locale. [...] Elle est vivement impressionnée par la << beauté >> (un mot qui revient souvent dans sa bouche) des lieux et des personnes, comme elle le confesse dans notre premier entretien : « Je ne sais pas comment vous dire... [elle hésite] Ah! J'admirais leur savoir-vivre. Je trouve qu'ils parlaient bien, qu'ils parlaient lentement, enfin, pas fort... En plus, j'avais un ami à l'époque qui était vraiment bourgeois catho, quoi ! Alors il vouvoyait ses parents, tout ça... [...] > Samira découvre aussi les codes vestimentaires des filles de la bourgeoisie locale (les coupes au carré, les manteaux style loden, etc.). C'est d'ailleurs à ce moment-là qu'elle coupe sa longue tresse de cheveux noirs et, un peu plus tard, qu'elle se les teint légèrement. C'est aussi une période - le lycée où la tension entre les normes en vigueur dans sa famille et celles qui ont cours dans cet établisse- ment bourgeois de centre-ville est la plus forte. Stéphane Beaud, La France des Bethoumi Portraits de famille (1977-2017), La Découverte, 2018. Questions 1. Pour quelles raisons le monde de la « bourgeoisie locale » paraît-il étrange à Samira? 2. Pourquoi sa fréquentation du lycée de centre-ville conduit-elle à des tensions avec les w normes et valeurs en vigueur dans sa famille » ? merci
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