10 pts Les compagnons s'arrêtent et le maître va vers le garçon à grande allure. Il le salue. Il le rassure:
<Garçon, n'aie donc pas peur!
- Je n'ai pas peur, dit le garçon, par le Sauveur en qui je crois! Etes vous Dieu?
Non, certes!
Alors, qui êtes-vous donc?
Un chevalier.
-Chevalier? Je ne connais personne ainsi nommé! Jamais je n'en ai 10 vu. Mais vous êtes plus beau que Dieu. Vous ressembler je le voudrais tout brillant et fait comme vous!>>>
Le chevalier vient tout auprès et lui demande:
<< Vis-tu passer par cette lande', aujourd'hui, cinq chevaliers et trois pucelles?» Mais le garçon est curieux de bien autre chose! Il prend ba 1s lance dans sa main, voudrait savoir ce que peut être.
<<< Beau cher sire, vous qui avez nom chevalier, qu'est-ce que là vous tenez?
Allons, me voilà bien tombé! Moi je croyais, beau doux ami, apprendre nouvelles de ta bouche et c'est toi qui en veux entendre! Je 20 vais te le dire: c'est ma lance.
- Voulez-vous dire qu'on la lance comme l'on fait d'un javelot?
- Nenni, garçon, tu es trop fou! Elle sert à frapper un bon coup.
- Alors vaut mieux chacun de ces trois javelots! J'en peux tuer bête ou
oiseau d'aussi loin que je les vois comme on pourrait faire d'une flèche Garçon, dis-moi plutôt ce que tu sais de ces chevaliers que je cherche. Où sont-ils? Où sont les pucelles ?>>>
Mais le valet saisit le bord de l'écu et, sans façon, sitôt demande
<<<Qu'est-ce là? Et de quoi vous sert?
Écu a nom ce que je porte.
Ecu a nom?
Mais oui. Je ne le dois tenir pour vil car il est tant de bonne foi que de coup de lance ou de flèche il me protège, arrêtant tout. C'est le service qu'il me fait. » [...]
Le garçon le tire par le pan du haubert:
« Dites-moi, beau sire, qu'est-ce que vous avez revêtu?
Ne le sais-tu?
Moi, non.
- Garçon, c'est là mon haubert qui est pesant comme fer. Il est de fer, tu le vois bien.
- De cela je ne sais rien, mais comme il est beau, Dieu me sauve! Qu'en faites-vous? À quoi sert-il?
- Garçon, c'est bien aisé à dire. Si tu me déco- chais une flèche ou bien l'un de tes javelots tu ne pourrais me faire de mal.
- Sire chevalier, de tels hauberts Dieu garde les biches et les cerfs, car je ne pourrais plus en tuer! Alors pourquoi courir après?
- Par Dieu, garçon, me diras-tu nouvelles des chevaliers et des pucelles ?>>>
Mais lui, qui a bien peu de sens, poursuit:
<<<Êtes-vous né ainsi vêtu?
- Non point! Personne ne peut naître ainsi!
4. Pourquoi le narrateur a-t-il choisi de faire découvrir le chevalier par l'intermédiaire de Perceval?
Merci d'avoir visité notre site Web dédié à Français. Nous espérons que les informations partagées vous ont été utiles. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou besoin d'assistance. À bientôt, et pensez à ajouter ce site à vos favoris !