5.2 Un incendie On criait au feu. Les portes s'ouvrirent sur la mine renfrognée de som- meil de dormeurs en vêtements de nuit. Une fumée âcre bouillonnait en grosses volutes dans la rue. La grande boulangerie Bonnadieu était en flammes. En un moment, la rue fut noire de monde. Un cri traversa la 0 5 foule. D'énormes langues de feu bleues, rouges et jaunes, léchant les murs, s'élevaient plus haut que les palmiers. De véritables grandes eaux d'étincelles dominaient le brasier et se répandaient dans un rayon de quarante mètres au moins. Le ciel même était empourpré. 10L'incendie respirait, crépitait dans la nuit avec une odeur de pain brûlé. La foule s'agita dans tous les sens. Des femmes hurlantes, des hommes au front barré, des enfants curieux... Une chaleur d'enfer se dégageait du sinistre. Un affolement indescriptible s'était emparé des voisins immédiats de la maison en flammes. Ils habillaient les enfants, 15mais hésitaient à sortir les meubles et les objets précieux. Le danger était menaçant mais ne paraissait pas immédiat. Les pompiers ne tar- deraient plus, leur caserne était toute proche. Uni J. Ste (19 VO P G I !!
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