Bonjour serais ce possible de m'aider svp =)),merci d'avance ! Montrez le caractère réaliste de cet extrait en montrant et en analysant les points suivants - discours direct (importance du dialogue, ce qu'il rapporte et ce que ça communique au lecteur) - Description minutieuse (précisions des mots et des adjectifs) - Mise en scène de personnages secondaires.
Extrait 1 : p 13 et 14
Et voici ce que j'ai écrit, trop vite, lorsque je suis rentré dans ma chambre. Toutes ces lignes m'étonnent, ce matin ; elles me gênent, comme un aveu trop cru ; et je ne puis, pourtant, les désavouer... Mais comment continuer à écrire ? J'essaie vainement, lorsque des pas résonnent dans le couloir ; la porte s'ouvre, des voix éclatent à mes oreilles : « Le voilà ! Le voilà ! » Ils sont trois ou quatre qui m'interpellent ensemble : Porchon d'abord, et derrière lui ceux de la 5ème, Hirsch, blond et glabre, plus juvénile que jamais, Jeannot qui a rasé son bouc, et le vieux lieutenant Muller. « Eh bien, qu'est-ce que tu fous ? ça va mieux, depuis hier soir ? On attend, tu sais... Je leur fais signe de la main, sans me lever : pas si fort, ne criez pas si fort... Mais ils parlent tous à la fois, pêle-mêle, à m'ahurir : « Correspondance ? Oh ! Alors … Et les idées ?... Elles sont bien nettes, ce matin, les petites idées ? Ça ne fait rien, vieux, si tu as écrit tout ça depuis que tu es levé ! Mais non … J'avais commencé hier soir. » Alors ils s'esclaffent ; toute la maison retentit de leurs rires : « Hier soir ! Hier soir !... Qu'est-ce qu'il a dû écrire, hier soir ! Comment ? Ce que j'ai dû écrire … Tu étais … vaseux, dit Muller. Saoul », précise le jeune Hirsch. Leurs rires recommencent de plus belle. Ils me tapotent l'épaule avec une commisération bouffonne : « Te frappe pas... Tu n'étais pas le seul. On l'était tous... » Je proteste du geste ; Hirsch affecte une colère indignée : « Tu ne vs pas dire dire que ce n'est pas vrai ? Si, je le dis. Alors, qui est-ce qui a lampé dix ou douze curaçaos à la file ? Qui est-ce qui a déclamé d'une traite le Parricide de Victor Hugo ?... Et pourquoi te gondolais-tu comme une baleine, quand tu criais : « Vieux mont, la mort éclaire peu » ?... Qui est-ce qui a sifflé des valses, à en faire baver les artilleurs ? Qui est-ce qui a dansé un tango maous, en tenant dans ses bras une Jeanne d'Arc en plâtre qui était sur la cheminée ?... Qui est-ce ? Qui est-ce ? C'est moi ; mais je n'étais pas saoul. Oh ! Assez ! Assez ! »
Les trois autres nous ont fait taire, hurlant ensemble pour couvrir nos voix. C'est fini d'écrire, ce matin : je n'ai plus qu'à les suivre là où ils voudront m'emmener.
Dans le couloir, nous rencontrons la vieille hôtesse qui nous regarde avec reproche : « Eh bien mais, murmure-t-elle, en voilà un grand vacarme ! » Elle semble plus désolée encore, les yeux plus lointains et plus froids. Elle reprend de sa voix lente : « Et vous allez à l'église, bien sûr ? Pour le service de ce pauvre capitaine qui est mort ?... C'est trop de bruit... »
A présent, nous nous taisons. C'est vrai que nous allons à l'église où l'on doit chanter, ce matin, un service à la mémoire de Maignan.
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