L’analyse de document(s) est accompagnée d’une consigne suggérant une problématique et des éléments de construction de l’analyse. Le ou les documents, en histoire comme en géographie, comporte(nt) un titre et, si nécessaire, un nombre limité de notes explicatives.
SUJET « Comment Francis Fukuyama analyse-t-il les bouleversements politiques et économiques du monde des années 1970 jusqu’au début des années 1990 ? Quelles nuances peut-on apporter à son analyse ? »
— Document La fin de l’Histoire ?
« En guise d’introduction Le présent ouvrage a pour origine un article intitulé « La fin de l’Histoire ? », publié dans la revue The National Interest pendant l’été 1989. Dans cet article, j’avançais l’idée suivante : un consensus assez remarquable semblait apparu ces dernières années concernant la démocratie libérale comme système de gouvernement, puisqu’elle avait triomphé des idéologies rivales – monarchie héréditaire, fascisme et, tout récemment, communisme. Je suggérais en outre que la démocratie libérale pourrait bien constituer le « point final de l’évolution idéologique de l’humanité » et la « forme finale de tout gouvernement humain », donc être en tant que telle la « fin de l’Histoire ». […] Ce dont je suggérais la fin n’était évidemment pas l’histoire comme succession d’événements, mais l’Histoire, c’est-à-dire un processus simple et cohérent d’évolution qui prenait en compte l’expérience de tous les peuples en même temps.[…] L’évolution la plus remarquable de ce dernier quart du XXe siècle aura été la révélation de l’immense faiblesse inhérente aux dictatures mondiales apparemment si fortes, qu’elles soient le fait de la « droite » militaire et autoritaire ou de la « gauche » communiste et totalitaire. De l’Amérique latine à l’Europe orientale et de l’Union soviétique au Moyen-Orient et à l’Asie, bien des gouvernements « forts » se sont effondrés durant ces deux dernières décennies. Même s’ils n’ont pas toujours ouvert la voie à des démocraties libérales stables, « la » démocratie libérale reste la seule aspiration politique cohérente qui relie différentes régions et cultures tout autour de la terre. En outre, les principes économiques du libéralisme – le « marché libre » – se sont répandus et ont réussi à produire des niveaux sans précédent de prospérité matérielle, aussi bien dans les pays industriellement développés que dans ceux qui, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, faisaient partie du tiers monde appauvri. Une révolution libérale dans la pensée économique a toujours accompagné – parfois avant, parfois après – l’évolution vers la liberté politique dans le monde entier. […] »
Francis Fukuyama, La fin de l’histoire et le dernier homme, Flammarion, Paris, 1992, pp.11-14.
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