C’est seulement à partir du moment où la condition de la nature humaine est devenue
hautement artificielle qu’on a conçu l’idée - ou, selon moi, qu’il a été possible de concevoir
l’idée - que la bonté est naturelle : car ce n’est qu’après une longue pratique d’une éducation
artificielle que les bons sentiments sont devenus si habituels, et ont si bien pris le dessus sur
les mauvais, qu’ils se manifestent spontanément quand les circonstances le demandent. A
l’époque où l’humanité a été plus proche de son état naturel, les observateurs plus civilisés
d’alors voyaient l’homme « naturel » comme une sorte d’animal sauvage, se distinguant des
autres animaux principalement par sa plus grande astuce : ils considéraient toute qualité
estimable du caractère comme le résultat d’une sorte de dressage, expression par laquelle les
anciens philosophes désignaient souvent la discipline qui convient aux êtres humains. La
vérité est qu’on peine à trouver un seul trait d’excellence dans le caractère de l’homme qui ne
soit en nette contradiction avec les sentiments spontanés de la nature humaine.
MILL, La nature.
QUESTIONS :
A Eléments d’analyse :
1) « les bons sentiments sont devenus si habituels » ;
2) « la vérité est qu’on a peine à trouver un seul trait d’excellence dans le caractère de
l’homme qui ne soit en nette contradiction avec les sentiments spontanés de la nature
humaine ».
B Eléments de synthèse :
1) Dégagez l’idée principale du texte
2) Donnez les étapes de l’argumentation.
C Eléments de compréhension :
1) La culture nous rend-elle meilleurs ?
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