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bonjour ! je voulais savoir si quelqu’un pourrait faire un plan détaillé (3parties)pour un commentaire sur le texte suivant avec une problématique si possible merci beaucoup



«DUBOIS. − Lui, votre intendant ! Et c’est Monsieur Remy qui vous l’envoie : hélas ! le bon homme, il ne sait pas qui il vous donne ; c’est un démon que ce garçon-là.
ARAMINTE. − Mais que signifient tes exclamations ? Explique-toi : est-ce que tu le connais ?
DUBOIS. − Si je le connais, Madame ! si je le connais ! Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. N’avez-vous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse ?
ARAMINTE. − Il est vrai ; et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n’est pas un honnête homme ?
DUBOIS. − Lui ! il n’y a point de plus brave homme dans toute la terre ; il a, peut-être, plus d’honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c’est une probité merveilleuse ; il n’a peut-être pas son pareil.
ARAMINTE. − Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D’où vient que tu m’alarmes ? En vérité, j’en suis toute émue.
DUBOIS. − Son défaut, c’est là. (Il se touche le front.) C’est à la tête que le mal le tient.
ARAMINTE. − À la tête ?
DUBOIS. − Oui, il est timbré, mais timbré comme cent.
ARAMINTE. − Dorante ! il m’a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ?
DUBOIS. − Quelle preuve ? Il y a six mois qu’il est tombé fou ; il y a six mois qu’il extravague d’amour, qu’il en a la cervelle brûlée, qu’il en est comme un perdu ; je dois bien le savoir, car j’étais à lui, je le servais ; et c’est ce qui m’a obligé de le quitter, et c’est ce qui me force de m’en aller encore, ôtez cela, c’est un homme incomparable.
ARAMINTE, un peu boudant. − Oh bien ! il fera ce qu’il voudra ; mais je ne le garderai pas : on a bien affaire d’un esprit renversé ; et peut-être encore, je gage, pour quelque objet qui n’en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies…
DUBOIS. − Ah ! vous m’excuserez ; pour ce qui est de l’objet, il n’y a rien à dire. Malepeste ! sa folie est de bon goût.
ARAMINTE. − N’importe, je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ?
DUBOIS. − J’ai l’honneur de la voir tous les jours ; c’est vous, Madame.
ARAMINTE. − Moi, dis-tu ?
DUBOIS. − Il vous adore ; il y a six mois qu’il n’en vit point, qu’il donnerait sa vie pour avoir le plaisir de vous contempler un instant. Vous avez dû voir qu’il a l’air enchanté, quand il vous parle.
ARAMINTE. − Il y a bien en effet quelque petite chose qui m’a paru extraordinaire. Eh ! juste ciel ! le pauvre garçon, de quoi s’avise-t-il ?
DUBOIS. − Vous ne croiriez pas jusqu’où va sa démence ; elle le ruine, elle lui coupe la gorge. Il est bien fait, d’une figure passable, bien élevé et de bonne famille ; mais il n’est pas riche ; et vous saurez qu’il n’a tenu qu’à lui d’épouser des femmes qui l’étaient, et de fort aimables, ma foi, qui offraient de lui faire sa fortune et qui auraient mérité qu’on la leur fît à elles-mêmes : il y en a une qui n’en saurait revenir, et qui le poursuit encore tous les jours ; je le sais, car je l’ai rencontrée.
ARAMINTE, avec négligence. − Actuellement ?
DUBOIS. − Oui, Madame, actuellement, une grande brune très piquante, et qu’il fuit. Il n’y a pas moyen ; Monsieur refuse tout. Je les tromperais, me disait-il ; je ne puis les aimer, mon cœur est parti. Ce qu’il disait quelquefois la larme à l’œil ; car il sent bien son tort.
ARAMINTE. − Cela est fâcheux ; mais où m’a-t-il vue, avant que de venir chez moi, Dubois ?
DUBOIS. − Hélas ! Madame, ce fut un jour que vous sortîtes de l’Opéra, qu’il perdit la raison ; c’était un vendredi, je m’en ressouviens ; oui, un vendredi ; il vous vit descendre l’escalier, à ce qu’il me raconta, et vous suivit jusqu’à votre carrosse ; il avait demandé votre nom, et je le trouvai qui était comme extasié ; il ne remuait plus.
ARAMINTE. − Quelle aventure !
DUBOIS. − J’eus beau lui crier : Monsieur ! Point de nouvelles, il n’y avait personne au logis. À la fin, pourtant, il revint à lui avec un air égaré ; je le jetai dans une voiture, et nous retournâmes à la maison. J’espérais que cela se passerait, car je l’aimais : c’est le meilleur maître ! Point du tout, il n’y avait plus de ressource : ce bon sens, cet esprit jovial, cette humeur charmante, vous aviez tout expédié ; et dès le lendemain nous ne fîmes plus tous deux, lui, que rêver à vous, que vous aimer ; moi, d’épier depuis le matin jusqu’au soir où vous alliez.
ARAMINTE. − Tu m’étonnes à un point !… »


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