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Bonjour je dois faire un commentaire de texte, vous pouvez m'aider s'il vous plait je ne comprend rien ?
Voici le texte :
Marcel PROUST, A l’Ombre des jeunes filles en fleurs, 1918.
A l’Ombre des jeunes filles en fleurs est le deuxième volume d’un cycle romanesque intitulé
A la Recherche du temps perdu. Dans le roman, le narrateur s’installe avec sa grand-mère et
Françoise, leur employée, dans un hôtel de Balbec, station balnéaire fictive située sur la côte
normande et lieu de résidence du peintre Elstir, que le narrateur admire. La scène se déroule
dans la salle de restaurant de l’hôtel dont la vue donne sur la promenade du bord de mer et
de laquelle le narrateur aime regarder les jeunes filles passer.

"Je restais maintenant volontiers à table pendant qu'on desservait, et si ce n'était pas
un moment où les jeunes filles de la petite bande pouvaient passer, ce n'était plus
uniquement du côté de la mer que je regardais. Depuis que j'en avais vu dans des
aquarelles d'Elstir, je cherchais à retrouver dans la réalité, j'aimais comme quelque
chose de poétique, le geste interrompu des couteaux encore de travers, la rondeur
bombée d'une serviette défaite où le soleil intercale un morceau de velours jaune, le
verre à demi vidé qui montre mieux ainsi le noble évasement de ses formes et au
fond de son vitrage translucide et pareil à une condensation du jour, un reste de vin
sombre, mais scintillant de lumières, le déplacement des volumes, la transmutation
des liquides par l'éclairage, l'altération des prunes qui passent du vert au bleu et du
bleu à l'or dans le compotier déjà à demi dépouillé, la promenade des chaises
vieillottes qui deux fois par jour viennent s'installer autour de la nappe dressée sur la
table ainsi que sur un autel où sont célébrées les fêtes de la gourmandise et sur
laquelle au fond des huîtres quelques gouttes d'eau lustrale1
restent comme dans de
petits bénitiers2
de pierre, j'essayais de trouver la beauté là où je ne m'étais jamais
figuré qu'elle fût, dans les choses les plus usuelles, dans la vie profonde des «
natures mortes ».


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