Comparez les deux descriptions de la femme dans les lignes suivantes :
10 pour se voir, des pieds à la tête, chaque jour, en sortant, pour voir si tot
toilette allait bien, était correcte et jolie, des bottines à la coiffure. Et je m'arrê-
tai net en face de ce miroir qui l'avait si souvent reflétée. Si souvent, si souvent,
qu'il avait dû garder aussi son image.
Sa
moi,
J'étais là debout, frémissant, les yeux fixés sur le verre, sur le verre plat, pro-
fond, vide, mais qui l'avait contenue tout entière, possédée autant que
autant que mon regard passionné. Il me sembla que j'aimais cette glace - je
la touchai, - elle était froide! Oh ! le souve-
nir le souvenir ! Miroir douloureux, miroir
brûlant, miroir vivant, miroir horrible, qui
fait souffrir toutes les tortures! Heureux les
hommes dont le coeur, comme une glace où
glissent et s'effacent les reflets, oublie tout ce
qu'il a contenu, tout ce qui a passé devant lui,
tout ce qui s'est contemplé, miré dans son af-
fection, dans son amour ! Comme je souffre !
Je sortis et, malgré moi, sans savoir, sans le
vouloir, j'allai vers le cimetière.
Je trouvai sa tombe toute simple, une croix
de marbre, avec ces quelques mots : « Elle
aima, fut aimée, et mourut. »>
Elle était là, là-dessous, pourrie! Quelle
horreur ! Je sanglotais, le front sur le sol. J'y
-estai longtemps, longtemps.
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