s'y trouvent.
Document 3-Haguenau, une ville célébrant l'arrivée du train
«< Rien n'avait été négligé pour lui donner toute la solennité dont elle était susceptible. Aussi, les
abords de la gare présentaient-ils un coup-d'oeil charmant. » Voici comment l'hebdomadaire
haguenovien entame une description minutieuse et pour le moins élogieuse de l'inauguration de la
ligne Strasbourg-Haguenau dans son numéro du samedi 21 juillet 1855 [...] Sous le Second Empire,
notre commune connue pas moins de trois inaugurations de ce genre, à savoir : la ligne Strasbourg-
Haguenau le 18 juillet 1855, son prolongement jusqu'à Wissembourg le 23 octobre de la même année,
et la liaison Haguenau-Niederbronn le 19 décembre 1864. Si l'essentiel des festivités afférentes se
déroulent systématiquement dans la ville hôte du nouveau terminus, cela n'en demeure pas moins un
instant gai et divertissant pour l'ensemble des agglomérations traversées [...] Ainsi, d'après le
Courrier du Bas-Rhin du 20 décembre 1864: « Après un court arrêt à la gare de Haguenau, ornée de
drapeaux, le train d'inauguration au complet se dirigea vers Niederbronn, accueilli sur sa route par les
cris de vive l'Empereur ! par des coups de feu et les hourras joyeux des populations accourues en foule
malgré le froid [...] Une double rangée de mats vénitiens surmontés de banderoles et de flammes
tricolores jalonnaient des deux côtés la voie de fer, depuis le débouché de la tranchée jusqu'au
débarcadère ; les bannières étaient ornées à l'intérieur de draperies d'une couleur éclatante, de
guirlandes de mousse et d'écussons encadrant alternativement l'aigle et le chiffre de l'empereur.
Toutes les constructions de la gare étaient pavoisées de drapeaux, décorées de trophées, parées de
feuillages et de fleurs >>.
Adrien Schuhler, Fêtes et cérémonies civiques à Haguenau sous le Second Empire, 1852-1870, Université de
Strasbourg, 2020.
10. En vous appuyant sur des exemples précis du document 3, montrez en quoi l'aménagement d'une
voie ferrée est un véritable évènement au XIXe siècle.
11. Pourquoi peut-on dire qu'il s'agit également d'une sorte de « tribune politique » ?