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Le chevalier Yvain arrive au château dévasté d'un baron qui leur offre l'hospitalité. Un géant, Harpin de la Montagne, a enlevé au baron quatre de ses fils, qu'il veut échanger contre leur sarur, et défie tout le monde. Yvain décide alors de préter main forte au baron. 1 Epieu Arme compos d'un manche garni à un extrémité d'un fer large pointu 2 Arçon partie qui form le corps de la selle 3 S'affaisse S'effondr 4 Encolure Partie du corps de certains anim (le cou du cheval) 6 Velue Poilue 7 Affres tourments Aussitôt monseigneur Yvain qui a hâte de pouvoir s'en aller, s'élance sur lui. Il s'apprête à le frapper en pleine poitrine, sur la peau d'ours qui le protège. En face, le géant arrive sur lui à toute allure avec son épieu. Monseigneur Yvain l'atteint en pleine poitrine d'un coup qui transperce la peau d'ours ; le sang qui jaillit du corps lui sert de sauce pour tremper le fer de sa lance. Le géant lui abat un tel coup d'épieu qu'il le fait ployer sous l'arçon. Monseigneur Yvain tire l'épée dont il sait frapper de grands coups. Le géant s'est imprudemment découvert ; se fiant trop à sa force, il négligeait de porter une armure. Yvain s'élance sur lui, l'épée au poing, et, du tranchant, non point du plat, lui porte un coup qui lui taille une grillade sur la joue. L'autre réplique si violemment qu'Yvain s'affaisse sur l'encolure de son destrier. À ce coup, le lion se hérisse et se prépare à venir au secours de son maître; emporté par la fureur, il bondit, s'accroche au géant et fend comme il le ferait d'une écorce la peau velue qu'il porte sur lui; sous la peau, il arrache un grand morceau de la hanche dont il tranche les nerfs et les muscles. Le cant se dégage vivement ; il mugit et crie comme un taureau, car le lion l'a sérieusement blessé. Il lève à deux mains son épieu et veut frapper, mais il manque son coup le lion a fait un bond en arrière. Le coup se perd et tombe près de monseigneur Yvain, sans atteindre personne. Monseigneur Yvain leva son épée et lui fourra deux coups au corps. Avant que l'autre ait pu se mettre en garde, il lui avait du tranchant de l'épée séparé l'épaule du buste. Au second coup, il l'atteignit sous la mamelle droite et lui plongea toute la lame de l'épée dans le foie. Le géant s'effondre en proie aux affres de la mort. La chute d'un grand chêne n'aurait pas, je crois, fait plus grand fracas que le géant en s'écroulant.​


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