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Les représentations du monde
1. On peut donc, d'après tout ce qui précède, voir clairement que l'ensemble du ciel n'a pas été créé,
qu'il ne peut pas davantage périr, comme le disent quelques philosophes, mais qu'il est un et éternel,
et qu'il n'a ni commencement ni fin, durant toute l'éternité (...)
2. ...il y a quelque chose d'immortel et de divin, dans les choses qui ont le mouvement, mais qui
l'ont de manière à ce que ce mouvement lui-même n'ait jamais de limite, et qu'il soit au contraire la
limite de tout le reste. En effet, la limite est une de ces choses qui enveloppent les autres choses. Or
comme le mouvement circulaire est parfait en lui-même, il enveloppe tous les mouvements
incomplets qui ont une limite et un point d'arrêt, n'ayant lui-même ni commencement ni fin, et étant
sans interruption ni repos, durant l'éternité tout entière. Il est pour les autres mouvements le principe
d'où ils tirent leur origine, ou bien la fin dans laquelle ils s'arrêtent et cessent. Aussi les anciens ont-
ils attribué aux Dieux le ciel et le lieu supérieur, comme étant le seul lieu qui soit éternel.
3. (...). Il faut ajouter que le ciel ne connaît pas de fatigue, parce qu'il n'est pas besoin qu'en dehors
de lui, une nécessité violente le contraigne et lui imprime un mouvement contraire à celui qu'il aurait
naturellement ; car tout mouvement contre nature est d'autant plus pénible et fatigant qu'il est plus
durable, et qu'il n'est pas conforme à la meilleure disposition possible.
4. Voilà pourquoi il ne faut pas croire à cette vieille fable qui prétend que le monde, pour se
conserver tel qu'il est, et en dehors de ses lois régulières, a besoin. de quelque Atlas. Ceux qui ont
jadis imaginé cette idée étrange me semblent avoir eu des conceptions tout aussi fausses que ceux qui,
venus plus tard, ont imaginé, non moins fabuleusement, qu'il y avait dans le monde une nécessité
intérieure qui lui donnait la vie, de même qu'on l'imagine pour les corps de l'espace supérieure, quand
on les suppose pesants et terrestres.
Aristote, Du Ciel, Livre II, chapitre 1

Questions ;
Q1. Que veut démontrer ici Aristote?
Q2. Quels sont les deux arguments qu'on trouve dans les paragraphes 2 et 3 ?
Q3. Qui est cet Atlas dont parle Aristote?
Q.4 En quoi ce texte est-il une critique de la représentation mythologique du monde ?


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