👤

A partir du texte suivant j’aurais besoin d’une analyse linéaire de ce texte:
Bale-La Peau de chagrin
Lecture linéaire n°7
Dès ce jour, je rompis avec la vie monastique et studieuse que j'avais menée
pendant trois ans. J'allai fort assidûment chez Foedora, où je tâchai de surpasser
en apparence les impertinents ou les héros de coterie qui s'y trouvaient. En
croyant avoir échappé pour toujours à la misère, je recouvrai ma liberté d'esprit.
j'écrasai mes rivaux, et passai pour un homme plein de séductions, prestigieux,
irrésistible. Cependant les gens habiles disaient en parlant de moi : « Un garçon
aussi spirituel ne doit avoir de passions que dans la tête!» Ils vantaient
charitablement mon esprit aux dépens de ma sensibilité. « Est-il heureux de ne
pas aimer! s'écriaient-ils. S'il aimait, aurait-il autant de gaieté, de verve?»
J'étais cependant bien amoureusement stupide en présence de Foedora! Scul
avec elle, je ne savais rien lui dire, ou si je parlais, je médisais de l'amour, j'étais
tristement gai comme un courtisan qui veut cacher un cruel dépit. Enfin,
j'essayai de me rendre indispensable à sa vie, à son bonheur, à sa vanité : tous les
jours près d'elle. j'étais un esclave, un jouet sans cesse à ses ordres. Après avoir
ainsi dissipé ma journée, je revenais chez moi pour y travailler pendant les nuits,
ne dormant guère que deux ou trois heures de la matinée. Mais n'ayant pas,
comme Rastignac, l'habitude du système anglais, je me vis bientôt sans un sou.
Dès lors, mon cher ami, fat sans bonnes fortunes, élégant sans argent, amoureux
anonyme, je retombai dans cette vie précaire, dans ce froid et profond malheur
soigneusement caché sous les trompeuses apparences du luxe. Je ressentis alors
mes souffrances premières, mais moins aiguès: je m'étais familiarisé sans doute
avec leurs terribles crises.