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Une tranche de billack
Jack London, Les Temps maudits, 1909
Avec son dernier morceau de pain, Tom King essuya aur son atsietto les moindres traces de sauce blanche et micha
cette ultime bouchée lentement et d'un aur préoccupa Il so leva de table avec la anisation d'avou encore faim
Pourtant hill soul avuit mange Dans la chambre voisine on avait fait coucher de bonne beure les enfants, avec l'espoir
que le sommeil leur ferait oublier l'absence de souper Sa fomune n'avait rien avaid non plus Assise en silence, elle
fixait sur lui des regards inquiets. C'était une pauvre creature de la classe ouvrière, maigre et usée, et cependant son
visage conservait maintes traces de es gentillosse de jadis. Elle avait dépensé ses derniers sons à acheter du pain, et
emprunté à une voisine quoi faire la sauco
Quels détails indiquent l'extrême pauvreté de la famille de Tom King?
L'homme s'assit près de la fenêtre sur une chaise branlante qui gémit sous son poids, puis porta machinalement sa pipe
à la bouche et une main à la poche de son veston. Le manque de tabac lui rappela la futilite de ce gesta, et, fronçant le
sourcil, il mit la pipe de côté. Ses mouvements, lents et en quelque sorte massifs, paraissaient alourdis par
l'hypertroplud de ten mascles. Ses vêtements d'étoffè grossière étaient vieux et déformés. Les empeignes de ses
chaussures paraissaient trop faibles pour supporter le ressemelage épais qui, hui-même, no datait pas dhier. Et sa
chemise ear cotan, un article à bon marché, montrait un col éraillé et des taches de peinture indélébile
ce qui decelait sans erreur possible le genre d'occupation de Tom King, c'était son visage, un visage de boxeur
professionnel, d'homme qui, au cours de longues années de service sur le ring carré, a développé et accentué toutes les
marques de la bête de combat: visage rasé de près, comme pour mieux laisser voir ses traits nettement menaçants Les
levres informes constituaient une bouche rudimentaire à l'excès, pareille à une balafre. La machoire était agressive,
brutale et massive Les yeux aux mouvements lents et aux pesantes paupières, presque dépourvus d'expression sous
bestiale de cet être
des sourcils en broussaille et toujours francés, représentaient peut-être la caractéristique
brutal de la tête aux pieds des yeux endormis, leonins, des yeux d'animal agressif Le front obliquait court vers ung
chevelure tandue et laissant voir toutes les bosses d'une mauvaise tête Un nez cassé en deux endroits et deformé par
d'innombrables coups de poing, et une oreille pareille un chou-fleur, toujours enflée et détendue au double de sa
dimension naturelle, complétaient le portrait, tandis que la barbe, rasée pourtant de frais, pointait sous la peau et
communiquait à tout vusage une teinte d'un noir bleuâtre
le
En résumé, c'était la physionomie d'un de ces hommes qu'on ne se soncie guère de rencontrer dans une ruello sombre
ou un lieu écarté Pourtant Tom King n'était pas un malfaiteur et n'avait jamais commis la moindre action criminelle.
A part quelques rises assez ordinaires dans son milieu social, il n'avait jamais fait de mal à une mouche et jamais on
no l'avait vu chercher noise à quiconque. Boxeur professionnel, il réservait toute sa brutalité pour ses apparitions en
public En dehors du ting, c'était un homme paisible et de bon caractère, un peu trop enclin dans sa jeunesse à ouvrir sa
bourse alors bien garnie. Sans rancune, il ne se connaissait guère d'ennemis.
Quelles impressions se dégagent du portrait de Tom King?
La bataille representait pour lui une affaire. Sur le ring, il frappait pour faire mal, pour paralyser, pour détruire, mais
tans ammosité, dans un but purement professionnel. Des foules de gens s'assemblaient pour voir des hommes so
mettre matuellement hors de combat. Le gagnant empochait la majeure partie des enjeux. Lorsque, voilà vingt ans,
Ton King s'était rencontré avec Wouloumoulou-l'Esquive, il savait que la mâchoire de celui-ci n'était guérie que
depuis quatre mois, après avoir été brisée dans un assaut á Newcastle. Orientant sa tactique d'après ce renseignement,
il avait brisé de nouveau cette mâchoire à la neuvième reprise, non qu'il entretint la moindre cruauté contre l'Esquive,
mais parce que c'était le seul moyen de venir à bout de lui et de gagner la forte somme. Et le vaincu ne lui en voulut
pas le moins du monde. C'était la règle du jeu tous deux la connaissaient et l'observaient.
Un paragraphe du récil nous ramène dans le passé de Tom King. A combien d'années en arrière ? A quel propos?
un morne silence et regardait ses mains; il
Tom King, pea bavard de sa nature, demeurait près de la fenêtre
contemplat les veines en saillie, grosses et gouflées, et les joutures démalies, déformées, attestant la besogne
accomplie par elles. Il ignorat l'aphorisme d'après lequel la vie d'un homme est celle de ses artères », mais il
comprenait bien le sens de ces grosses veines en relief. Son cœur y avait envoyé trop de sang sous la pression
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