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Bonjour, je passe bientôt mon oral de français et j'ai eu une prof régulièrement tout au long de l'année. J'apprécierai simplement faire relire ma présentation d'oeuvre et de me faire corriger car étant donné que je n'ai pas de méthode, je ne suis pas sur du tout de ce que j'ai fait . Merci à vous

Alcools est un recueil de poésie lyrique qui paraît en avril 1913 au Mercure de France. Dans son recueil, Apollinaire regroupe des poèmes écrits de 1898 à 1912. L’auteur y fait preuve d’une imagination exubérante et s’essaie à des formes poétiques originales, il s’inscrit dans le surréalisme et l’art nouveau. Son recueil poétique est discontinu, et il sera même décrit par certains critiques comme ‘une boutique de brocanteurs’ . Cela renvoie d’ailleurs au titre Alcools, car ce manque d’organisation crée une sorte d’ivresse chez le lecteur. Cependant, nous pouvons distinguer des thèmes récurrents comme la souffrance amoureuse, la poésie de la modernité, ainsi que la quête de soi. De même, plusieurs sections se dessinent dans l’oeuvre comme « Rhénanes », « À la santé », et « Marie ». Il ouvre la voie au renouvellement de la poésie au XXe siècle.

Au début, cette œuvre m’a déstabilisé car un recueil sans ponctuation et sans continuité logique c’est très inhabituel. Or il a tout de même piqué ma curiosité.
Malgré mes appréhensions et mes incompréhensions j’ai grandement apprécié la lecture de ce recueil, et certains poèmes m’ont énormément plus et touché comme Le pont Mirabeau, notamment les vers 15-16 : ‘Comme la vie est lente, Et comme l'Espérance est violente’. Ces vers expriment l’intensité du mal-être d’Apollinaire et font penser au Spleen, je les trouve très beaux.

Ce qui m’a également fait adhérer au recueil d'Apollinaire est la connexité entre la tradition et la modernité. Il aborde des thèmes tout à fait nouveaux et parfois prosaïques comme l’univers urbain, notamment dans Zone avec le vers 23 : ‘J’aime la grâce de cette rue industrielle’ , il supprime la ponctuation et il écrit en vers libres, mais cependant son œuvre ne renie pas le passé. Elle s’en inspire même avec de nombreuses références bibliques et antiques.

J’ai choisi cette œuvre car j’ai beaucoup aimé la manière dont ce recueil personnifiait Apollinaire. Cette œuvre est très autobiographique car il y rend compte de son séjour en Rhénanie, de son incarcération ainsi que des ses amours. Or, elle est également autobiographique dans sa forme. Le recueil est hétéroclite, tout comme son auteur Apollinaire. On retrouve son cosmopolitisme dans la diversité de la forme des poèmes qui peuvent aller de traditionnelles à complètement novatrices, et l’accumulation de références. Il l’évoque même dans le poème ‘Le Larron’ au v7 : ‘Ton père fût un sphynx et ta mère une nuit’ . De même, l’utilisation de mots rares montre son désir de se sentir français et légitime. Cette recherche de soi et cette fragmentation se fait également sentir dans les choix énonciatifs de certains poèmes. Dans Zone par exemple, l’hésitation entre ‘je’ et ‘tu’ est constante : cela fait penser au dédoublement rimbaldien, ‘je’ est un autre.

Une autre élément que j’ai beaucoup aimé est la liberté de cette œuvre. Paradoxalement, en enlevant la ponctuation Apollinaire a réussi à enrichir son œuvre. De nouveaux sens se créent avec de nombreuses polysémies. Le lecteur a une certaine liberté dans l’interprétation : c’est en ce sens pour moi une collaboration entre Apollinaire et son lecteur.

Enfin, je concluerai par dire qu’Alcools a marqué de nombreux artistes, tant et si bien que nombre de ses poèmes ont été interprétés en chanson, comme par exemple Le Pont Mirabeau de Léo Férré

Merci de votre attention