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<< La solitude absolue, le spectacle de la nature, me plongèrent bientôt dans un état
presque impossible à décrire. Sans parents, sans amis, pour ainsi dire, sur la terre, n'ayant
point encore aimé, j'étais accablé d'une surabondance de vie. Quelquefois je rougissais
subitement, et je sentais couler dans mon cœur comme des ruisseaux d'une lave ardente ;
quelquefois je poussais des cris involontaires, et la nuit était également troublée de mes
songes et de mes veilles. Il me manquait quelque chose pour remplir l'abîme de mon
existence : je descendais dans la vallée, je m'élevais sur la montagne, appelant de toute la
force de mes désirs l'idéal objet d'une flamme future ; je l'embrassais dans les vents; je
croyais l'entendre dans les gémissements du fleuve; tout était ce fantôme imaginaire, et les
astres dans les cieux, et le principe même de vie dans l'univers. [...]
Mais comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes
promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d'un cœur solitaire ressemblent
au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert : on en jouit,
mais on ne peut les peindre. >
Question : à quel texte rattache vous chacune des œuvres plastiques
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