Bonjour j’ai une contraction et essai à faire c’est important. Début du texte écris juste en bas et la suite en photo
Dernièrement, j'ai écrit un article sur le fait d'être une jeune fille à Lagos. Une de
mes relations l'a trouvé trop violent et m'a dit que j'avais exagéré. Je n'ai éprouvé
aucun regret. Bien sûr qu'il était violent. De nos jours, le déterminisme de genre
est d'une injustice
criante. Je suis en colère. Nous devrions tous être en colère. L'histoire de la colère
comme matrice d'un changement positif est longue. Outre la colère, je ressens de
l'espoir parce que je crois profondément en la perfectibilité de l'être humain.
Mais revenons à la colère. J'ai perçu une mise en garde dans le ton de mon
interlocuteur et j'ai compris que sa remarque concernait autant mon caractère que
l'article. Son ton signifiait que la colère sied vraiment mal aux femmes. Si vous
êtes une femme, vous n'êtes pas censée exprimer votre colère parce qu'elle est
menaçante. Une de mes amies américaines a remplacé un homme à un poste de
cadre. Son prédécesseur était considéré comme un « battant plutôt dur » ; il ne
mâchait pas ses mots, il était exigeant et particulièrement rigoureux en matière de
feuilles de présence. Elle s'est lancée dans son nouveau travail en s'imaginant
être tout aussi dure quoique peut-être plus gentille que lui - contrairement à elle, il
n'avait pas toujours conscience que les gens avaient des familles. Au bout d'à
peine quelques semaines, elle a réprimandé un employé qui avait trafiqué sa
feuille de présence, exactement comme l'aurait fait son prédécesseur.
L'employé s'est alors plaint de son attitude à la direction : c'était difficile de
travailler avec mon amie, elle était agressive. D'autres employés abondèrent dans
son sens. L'un spécifia qu'ils s'attendaient à ce qu'elle introduise une « touche
féminine » dans son travail, mais que ça n'avait pas été le cas. Aucun d'eux ne
s'est rendu compte qu'un homme qui se serait comporté de la sorte aurait été
félicité. Une autre de mes amies américaines a un poste très bien payé dans la
publicité. C'est une des deux femmes de son équipe. Lors d'une réunion, son
patron n'avait pas tenu compte de ses observations puis avait complimenté un
homme qui avait dit plus ou moins la même chose. Elle avait eu envie de hausser
le ton pour demander à son patron de s'expliquer, mais elle ne l'avait pas fait. Au
lieu de quoi, dès la fin de la réunion, elle s'était précipitée dans les toilettes où elle
avait pleuré avant de m'appeler pour s'épancher. Elle avait gardé le silence parce
qu'elle ne voulait pas avoir l'air agressive. Et elle avait rongé son frein. Ce qui m'a
frappée - tant chez elle que chez nombre d'amies américaines -, c'est leur souci
d'être « aimées ». On les a élevées en leur donnant à croire que plaire est
primordial, qu'il s'agit d'une caractéristique spécifique. Et que cela exclut
l'expression de la colère, de l'agressivité ou d'un désaccord formulé avec trop de
force.
Nous passons un temps fou à apprendre à nos filles à se préoccuper de
l'opinion que les garçons ont d'elles. Mais le contraire n'est pas vrai. Nous
n'apprenons pas à nos fils à se soucier d'être aimables. Nous passons un temps
fou à répéter à nos filles qu'elles ne
peuvent être en colère, ni agressives ni dures, ce qui est déjà assez grave en soi,
sauf que nous prenons le contre-pied et félicitons ou excusons les garçons qui,
eux, ne s'en privent pas. Dans le monde entier, il y a un nombre incroyable
d'articles de magazines et de livres qui abreuvent les femmes de conseils sur ce
qu'il faut faire, sur la façon d'être ou de ne pas être pour attirer les hommes ou leur
plaire.
On ne trouve pas, loin s'en faut, autant de guides de ce genre destinés aux
hommes.
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