S " . re nt ns es en REPÉRER LES DÉFAUTS D'UNE INTRODUCTION Lisez ce texte. FIGARO, seul, se promenant dans l'obscurité, dit du ton le plus sombre: Ô femme! femme! femme! créature faible et déce- vante!... nul animal créé ne peut manquer à son ins- tinct: le tien est-il donc de tromper?... Après m'avoir obstinément refusé quand je l'en pressais devant sa à l'instant qu'elle me donne sa parole, au riait en lisant, le maîtresse; milieu même de la cérémonie... perfide! et moi comme un benêt... Non, monsieur le Comte, vous ne l'aurez pas... vous ne l'aurez pas. Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie!... Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier! Qu'avez-vous fait pour tant de biens? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire; tan- dis que moi, morbleu! Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, acte V, scène 3, 1784. té s le OF Dans le cadre du commentaire de cet extrait, voici deux propositions d'introduction. Dites laquelle vous paraît la meilleure en justifiant votre réponse. A. Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est né en 1732 à Paris, où il est mort en 1799. De son père horloger, il a peut- être pris le goût de la précision que l'on retrouve dans son écriture. Ses multiples activités (professeur de musique des filles du roi, espion, financier et même trafiquant d'armes) ne l'ont pas empêché de s'illustrer comme dramaturge. Il nous livre dans Le Mariage de Figaro l'un des plus grands monolo- gues de la littérature française, s'insurgeant tour à tour contre les femmes («​